• Calendula

Souci officinal

Le souci ou souci officinal (Calendula officinalis L., 1753), est une espèce de plantes herbacées pérenne à courte vie souvent cultivée comme annuelle, à fleurs jaunes ou jaune orangé, dont la floraison commence aux premiers jours du printemps et peut durer presque toute l'année. Il est parfois appelé souci des jardins.

L'origine du nom français vient du bas latin solsequier, qui signifie « qui suit le soleil » car les inflorescences du souci s'ouvrent à l’ascension de l'astre du jour.

Très commun dans les régions méditerranéennes, le souci officinal croît dans la plupart des jardins et des friches sans avoir besoin d'y être semé, le vent faisant office de jardinier. Ses graines survivent à des froids importants (-25 °C).

Le souci des champs (Calendula arvensis), ou souci sauvage, ou souci des vignes, est plus petit avec des graines du centre un peu différentes. Ses parties ont les mêmes propriétés que le souci officinal.

Le souci est une plante tinctoriale, d'utilisation domestique. Il fournit une couleur jaune crème, obtenue par une décoction de ses fleurs. Le souci fournit aussi une source de colorant alimentaire non toxique, notamment utilisé pour foncer les beurres.

Histoire

Les propriétés thérapeutiques du souci sont connues depuis longtemps. Au XIIe siècle, Hildegarde de Bingen l'utilisait contre la teigne du cuir chevelu ; à la même époque, Albert Le Grand recommande son usage comme cicatrisant, contre les troubles de l'intestin, les piqûres d'insectes et de serpents. Au XVIe siècle en Italie, le médecin recommande son emploi pour faire un collyre soignant les maux des yeux.

Il fait partie des plantes dont la culture est recommandée dans les domaines royaux par Charlemagne dans le capitulaire De Villis (fin du VIIIe siècle ou début du IXe).


Constituants

Parmi la multitude de constituants du calendula officinalis on trouve des huiles essentielles, flavonoïdes, terpènes (caroténoïdes), acide salicylique et alcools.

  • Caroténoïdes

Il existe dix-neuf caroténoïdes présents dans les pétales jaunes et orange du souci off. dont dix sont spécifiques à la fleur orange. Si l'on passe sur la stéréochimie de ces molécules on peut mettre en avant les proportions suivantes : Flavoxanthine (28 %), Luteoxanthine (11 %), Lycopènes (20 %), Carotène (alpha, bêta, gamma, thêta : 12 %), Lutéines (8 %), Rubixanthines (7 %), Auroxanthine (7 %), autres (8 %).

  • Flavonoïdes

C'est dans la fraction butanolique des extraits du calendula que l'on trouve le plus de flavonoïdes.

  • Triterpendioles

Le Calendula officinalis possède des esters faradiols dont : le faradiol, faradiol-3-myristique, faradiol-3-palmitique et psi-taraxasterol 3(mono-alcool). Ces esters sont anti-inflammatoires et anti-œdémateux. L'extraction par SFE (super fluid extraction), en plus d'atteindre un degré de pureté supérieur à 96 % pour les faradiols ci-dessus, a permis de mettre en évidence un composé mineur : maniladiol 3-O-laurate et myristate.

Il a été mis en évidence par chromatographie les constituants suivants en plus de ceux décrits ci-dessus : acide oléanolique, acide vanillique, acide caféique, ainsi que bien d'autres acides (voir publication pour liste complète).

Utilisation thérapeutique

La Calendula officinalis a des propriétés anti-inflammatoires, anti-œdémateuses, antioxydantes, anti-virales, anti-tumorales et immunomodulatrices.

Anti-inflammatoire

Il a été mis en évidence un effet suppresseur de l'inflammation et de l'infiltration des leucocytes à partir de 1981. C'est le faradiol qui est responsable d'une grande partie de cet effet. Le faradiol seul est le plus actif (il possède en équimolaire le même effet que indomethacin ou ibuprofen) bien que le faradiol-3-myristique, faradiol-3-palmitique et psi-taraxasterol 3 ne soient pas néanmoins dépourvus d'activité anti-inflammatoire. Son activité a été testée sur les deux principales enzymes du système pro-inflammatoire (la cyclo-oxygénase et la lipo-oxygénase) qui ont été inhibées.

Anti-œdémateux

C'est parmi les nombreux talents du faradiol que l'on trouve les propriétés anti-œdémateuses du calendula.

Anti-oxydant

Par ses flavonoïdes et ses triterpènoides, la partie butanolique possède une action significative comme épurateur de radicaux libres et antioxydant. Par des tests sur les espèces réactives de l'oxygènes (radicaux libres), l'extrait de calendula off. a montré de puissantes propriétés à éliminer ces espèces actives et à moduler le métabolisme oxydatif. Les extraits aqueux et hydroalcooliques du calendula sont capables d'éliminer complètement les radicaux libres du système de Fenton ainsi que d'autres systèmes oxydatifs avec la même efficacité que le BHA synthétique (antioxygène).

Anti-viral

Anti-tumoral

De la même façon que les médicaments anti-tumoraux, les extraits de calendula off. sont cytotoxiques et antigénotoxiques à faible dose (2,5mg/ml). Une nouvelle technique d'extraction LACE (laser activated calendula extract) montre in vitro une inhibition de la croissance cellulaire par arrêt du cycle et apoptose.

Immunomodulateur

Nombre de pages web donnent au Calendula la capacité de stimuler le système immunitaire mais en regardant la littérature sur le sujet, il est clair qu'il y a à la fois suppression de l'inflammation et de l'infiltration des lymphocytes. Malgré tout, en 2000, a été mise en évidence la capacité significative de stimuler la prolifération en présence de CMH (complexe majeur d'histocompatibilité). Cependant, il reste cette information à prendre en compte en attendant des articles plus ciblés : complète inhibition de la prolifération des lymphocytes en présence de PHA (phytohemagglutinin : présent sur influenza virus) par le calendula.

VIH

Seule l'extraction organique a un effet potentiel sur le VIH et non l'extraction aqueuse. La présence de 500 microgrammes/ml d'extrait organique assure une protection de 24h contre la fusion du virus avec les cellules. De plus, cet extrait (dose et temps dépendant) provoque une réduction de l'activité de la transcription inverse (TI) : 30 minutes de traitement provoquent une inhibition de 85 % de la TI.

Dermatologie

L'article le plus intéressant concerne la prévention des dermatites aigües de grade 2 lors de l'irradiation post-opératoire du cancer du sein qui indique qu'une pommade de Calendula Boiron est plus efficace que la trolamine (Biafine) qui est le protocole habituel. Cet essai clinique met en avant une thérapeutique qui réduirait les interruptions de la radiothérapie car une baisse significative de la douleur induite par la radiothérapie a été enregistrée avec l'utilisation du Calendula. L'utilisation de formule combinée entre calendula et molécule commence à voir le jour notamment une thérapeutique liant l'acyclovir à l'extrait de souci qui montre une efficacité significativement plus importante que l'acyclovir seul.

Par contre, il semble bien que le traitement post-irritatif par cette crème (1 f/j durant 5j) n'a aucun effet. Au contraire, une fois de plus le rôle protecteur est mis en avant par la crème au Calendula (et aussi au Romarin) contre les dermatites de contact en période d'irritation (non en post).

ORL

L'otite possède une période de transition douloureuse pendant laquelle il n'est pas possible de savoir si celle-ci se dirige vers une fin ou vers une complication. Un essai a montré que la présence d'herbes naturelles (dont différents calendula) a été bénéfique par ses différentes capacités anti-inflammatoires, anti-bactériennes et anti-œdémateuses dans cette période de transition. Un collutoire à base de calendula évite donc l'utilisation directe d'antibiothérapie.

Limites et toxicologie

Il faut cependant mettre en avant le fait que la présence de Calendula officinalis dans un dentifrice n'a aucun impact sur le biofilm buccal et sur les micro-organismes périodontopathiques. Il est très difficile de trouver des articles observant l'action antibactérienne du Calendula officinalis, il faut donc relativiser ce rôle antibactérien.

La toxicité du calendula est à mettre en avant : à une dose de 2,5 mg/kg chez le rat il est anti-génotoxique, dès 10 mg/kg, il participe à l'augmentation de l'altération du foie par la tumeur et devient génotoxique.

Médecine traditionnelle

On utilise les fleurs séchées dans la médecine traditionnelle.

En infusion, le souci est anti-inflammatoire, hypotenseur, spasmolytique, immunostimulant et hypocholestérolémiant.

En usage externe (teinture mère), c'est un excellent anti-inflammatoire (peau et muqueuses, intimes ou non), anti-œdémateux et antivenimeux. Il est antibactérien, antiviral, antifongique et cicatrisant.

Références Wikipédia

 

 

 

Détail
Nom commun: Calendula
Nom scientifique: Calendula officinalis
Forme: Coupé
Partie: Fleur
Origine: Égypte

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  • Modèle: HEV104 Fleurs (coupé)
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