• Griffe du diable

L'harpagophyton (Harpagophytum procumbens), communément appelée « griffe du diable », « Sengaparile », « Devil's Claw », « Duiwelsklou » ou « racine de Windhoek » (du nom de la capitale namibienne), ou bien souvent simplement appelée « harpagophytum », est une plante herbacée vivace du genre Harpagophytum, de la famille des Pedaliaceae, qui tire son nom savant du grec harpagos (crochet, grappin) évoquant les aiguillons de ses fruits lignifiés.

L'espèce H. procumbens regroupe deux sous-espèces (« subsp. », pour sub-species) :

  1. H. procumbens subsp. procumbens
  2. H. procumbens subsp. transvaalensis

Cette plante fait depuis longtemps partie de la pharmacopée traditionnelle du sud de l'Afrique et est utilisée dans le monde depuis les années 1970-1980, principalement comme anti-inflammatoire et pour atténuer ou guérir certaines douleurs (rhumatismes, arthrites ou lombalgies)

Usages médicaux

Son usage en Afrique est probablement ancien ; les guérisseurs khoïkhoï, san, namaquas et bantous connaissent bien les propriétés anti-inflammatoires des racines secondaires ; ils utilisent les racines de cette plante contre certains troubles de la digestion, la constipation, des maladies du sang comme fébrifuge et contre certaines douleurs (en particulier de l’accouchement) et pour faciliter la cicatrisation de la peau (blessures, ulcères et furoncles).

Elle aurait été introduite en Europe en 1953 par O.H. Volk, qui l'a utilisé contre des maladies métaboliques, avant que l'on constate son utilité contre les arthroses, mais c'est un soldat allemand et futur fermier (G.H. Mehnert) qui durant les révoltes des Hottentots et des Herreros (en 1904-1906) aurait acquis ce savoir phytothérapeutique auprès d’un indigène initié.

Aujourd'hui, Harpagophytum procumbens est une plante médicinale reconnue dont la racine est inscrite dans la pharmacopée européenne avec l'indication : « traditionnellement utilisée dans le traitement symptomatique des manifestations articulaires douloureuses mineures[4]. » De son côté, la British Herbal Pharmacopoeia reconnaît à la griffe du diable des propriétés d'analgésique (testé chez la souris et le rat en laboratoire), de sédatif mais aussi de diurétique.

Depuis les années 1970-1980, l'essor de la phytothérapie et de certaines médecines alternatives s'est notamment appuyé sur le succès de la racine d'harpagophyton dans la prise en charge de plusieurs troubles articulaires, dont résistants aux anti-inflammatoires classiques (lombalgies ou arthrites dans la maladie de Lyme par exemple).
On l'utilise notamment contre l'ostéoarthrite, arthrite rhumatoïde, la goutte, certaines myalgies, le lumbago, le mal de dos chronique et certains problèmes gastrointestinaux ou améliorer le confort de patients souffrant de certains rhumatismes, arthrites ou lombalgies.

Il améliorerait aussi la souplesse des articulations, mais il ne semble pas y avoir eu d'études portant directement sur ce point.

Son intérêt est discuté pour certains des maux suivants, mais l'harpagophyton a été recommandé par certains auteurs pour le traitement de certaines maladies du foie, des reins, de la vésicule biliaire et de la vessie.

Il stimulerait aussi l'appétit et la digestion, ainsi que l'augmentation du bon cholestérol et des acides gras dans le sang et limiterait certains troubles gastro-intestinaux, les brûlures d'estomac et la goutte.

Il a parfois été recommandé contre le diabète, et contre le durcissement des artères, pour les problèmes menstruels, ou encore contre les maux de tête.

La griffe du diable est enfin parfois utilisée en traitement externe pour soigner les articulations, mais aussi certaines plaies, des ulcères, des furoncles et d'autres lésions de la peau.

Effets et efficacité

Il existait dans les années 1990 de fortes variations de teneurs en produits actifs selon l'origine des plantes et le mode de production (dans les gélules par exemple). Ceci rend difficile la comparaison de son efficacité avec celle d'autres médicaments traditionnels ou de la médecine dite « conventionnelle ».

On a montré au début des années 1980 que l'harpagophytum se montre plus efficace sur la douleur arthrosique qu'un placebo.

Au début des années 1990, des études pharmacologiques sur le modèle animal suggèrent que l'extrait est nettement plus efficace que l'harpagoside seul, alors que cette molécule était supposée être le principe actif. Mais des résultats contradictoires d'études sur les effets analgésiques et anti-inflammatoire.

Il a été confirmé en 2000 qu'il est au moins aussi efficace que certains autres médicaments tels que la diacérhéine (démontré par une étude clinique multicentrique randomisé en double aveugle, publiée en 2000[ et avec moins d'effets secondaires).

En 2004, une vingtaine d'études (dont 10 étaient randomisées en double aveugle avec un groupe-contrôle et 8 intégrant une comparaison avec un placebo et/ou d'autres traitements anti-inflamatoires AINS) étaient disponibles. La plupart avaient porté sur une utilisation à moyen ou long terme de douleurs chroniques d'origine musculosquelettiques, plutôt que le traitement de douleurs aiguës.

Selon un dossier clinique d'évaluation de l’harpagophytum (synthèse publiée en 2004), une partie de ces études comportent de possibles biais ou restent à confirmer ; « la démonstration de l'efficacité de médicaments à base d'harpagophytum n'est pas transférable d'un produit à l'autre », pour certaines formulations, le niveau de preuve d'efficacité est faible et pour l'arthrose, on manque de comparatif versus traitement de référence.

Selon les données jugées fiables par une revue de la littérature en 2004 :

  • il y avait « peu de preuves d'efficacité » pour un extrait éthanolique (traitement à 30 mg/jour d'harpagoside contre la gonarthrose et la coxarthrose) ;
  • il existe des « preuves d'efficacité modérée » pour une poudre d'harpagophytum (à 60 mg/jour d'harpagoside) dans le traitement de l'arthrose de la colonne vertébrale, de la hanche et du genou ;
  • il existe des « preuves d'efficacité modérée » pour un extrait aqueux d'harpagophytum aqueuse (à une dose de 100 mg/jour d'harpagoside) contre des exacerbations aiguës de douleurs chroniques non spécifique au dos ;
  • il existe des « preuves d'efficacité modérée » pour un extrait aqueux d'harpagophytum aqueuse (à une dose de 60 mg/jour d'harpagoside) (et pour des doses non inférieure à 12,5 mg par jour pour le rofécoxib =Vioxx®) contre des douleurs du dos chroniques et non-spécifiques ;
  • Il existe des preuves solides pour l'efficacité d'un extrait aqueux d'harpagophytum (pour une dose équivalente à de 50 mg/j d'harpagoside) dans le traitement d'exacerbations aiguës de NSLBP chronique.

En Allemagne et au Royaume-Uni, plusieurs études ont utilisé le « Doloteffin » (une préparation standardisée d'harpagophytum), qui ont conclu que H. procumbens a été plus efficace que le Vioxx dans le traitement de la lombalgie chronique et a été bien toléré après plus de quatre ans de traitement de H. procumbens seul.

H. procumbens semble également efficace dans le traitement de la douleur induite par des arthrites de la hanche et du genou, l'auteur qui a participé à plusieurs études sur les vertus analgésiques de la griffe du diable a conclu qu'avec un minimum de 50 mg par dose (pour un extrait standardisé) c'est une alternative à des analgésiques synthétiques, avec un faible risque d’effets secondaires indésirables.

Une étude (multicentrique en cabinet médical), publiée en 2005, ayant porté sur 614 patients (traitement de 8 semaines contre des affections rhumatoïdes de l’appareil locomoteur a conclu que le comprimé d’extrait sec d’H. procumbens est « bien toléré par les patients avec un minimum d’effets indésirables, ce qui entraîne une bonne compliance au traitement ».

Dosages

Un examen systématique portant sur les plantes médicinales et la lombalgie a conclu en 2006 qu'une dose quotidienne standardisée de 50 à 100 mg de harpagoside donnait de meilleurs résultats qu'un placebo, et qu'une quelconque dose de harpagoside était aussi efficace que 12,5 mg de Vioxx par jour.

À des doses de 50 à 100 milligrammes, les herpagosides de H. procumbens semblent inhiber deux voies inflammatoires impliquant la cyclo-oxygénase (COX-2 seulement) et la lypoxygénase.

Effets indésirables et précautions d'usage

Aucun effet indésirable grave n'a été décelé dans les essais d'usage interne.

  • Quelques cas de diarrhée ont été signalés, ainsi qu'un purpura.
  • Une interaction médicamenteuse est possible avec un anticoagulant oral (le Ticlopidine, Antiagrégant) et avec le Warfarin. Les patients doivent donc consulter un médecin avant de combiner l'harpagophytum avec l'un ces médicaments.
  • Des problèmes d'estomac ont été évoqués par quelques auteurs : l'harpagophytum favoriserait la sécrétion d'acide gastrique (comme beaucoup d'anti inflammatoires), ce qui conduit certains auteurs à ne pas le recommander aux personnes ayant des problèmes d'ulcères, de gastrite ou d'excès d'acide gastrique. D'autres considèrent qu'il n'y a au contraire pas d'indice d'effet adverse sur l'estomac car son activité anti-inflammatoire n'est pas liée à l'inhibition de la synthèse des prostaglandines, qui est à l'origine des effets secondaires gastro-intestinaux concernant les AINS).
    Les personnes avec des problèmes biliaires devraient aussi ne l'utiliser que sous la surveillance d'un médecin.
  • calcul biliaire ou insuffisance rénale ;
  • diabète ;
  • certaines maladies cardiovasculaires telles que l'hypertension ;

          Il est contre indiqué lors de la grossesse.

       Référence Wikipédia
Détail
Nom commun: Griffe du diable
Nom scientifique: Harpagophytum Procumben
Forme: Coupé
Format: 500 gr
Partie: Racine
Origine: Namibie

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Griffe du diable

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