• Gui

Gui      (Viscum album)

Le gui (aussi appelé gui blanc ou gui des feuillus, même si on le trouve parfois et localement sur des résineux), Viscum album, est un sous-arbrisseau de la famille des Loranthacées.

C'est une plante épiphyte et hémiparasite, qui ne prélève presque que de la sève brute (eau et sels minéraux) puisque grâce à ses chloroplastes, elle est capable d'assimilation chlorophyllienne y compris en hiver. Le gui n'attaque pas les cellules de l'arbre parasité, il ne décompose pas le bois mais il en diminue la qualité.

Viscum album est originaire des régions tempérées d'Europe. D'autres espèces existent, y compris en Australie, dont certaines parasitent les racines d'arbres. Ses fruits, apparaissent en hiver quand la nourriture se fait rare. Toxiques pour l'homme, ils sont appréciés de certains oiseaux (Grives notamment, mais aussi Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) ou Sittelle (Sitta europaea). Ces oiseaux participent à la dissémination du gui par leur fiente contenant des graines non digérées.

Autrefois récolté par les druides, c'est en Europe une plante traditionnelle qui, avec le houx, sert d'ornementation pour les fêtes de Noël et de fin d'année. Les francophones l'appellent aussi Bois de Sainte Croix, Glu, Verquet, Blondeau, Gu, Vert de Pommier, Bouchon.

Traditions

En Europe du Nord (y compris en France), il est d'usage de s'embrasser sous une branche de gui et de choisir une baie de la gerbe, symbole de prospérité et de longue vie au moment des fêtes de Noël et du jour de l'an (à minuit précisément), la gerbe de gui étant accrochée au plafond ou au-dessus de la porte d’entrée. Cette tradition du baiser fait partie de tout un rituel du mariage lors des fêtes grecques des Saturnales. La saison voulant que le gui abonde, on en cueillit dès le Moyen Âge pour l'offrir avec ce souhait : « Au gui l'an neuf », formule qui fut remplacée plus tard par « Bon an, mal an, Dieu soit céans » (soit dans la maison). En Angleterre au XVIIIe siècle, si une jeune femme célibataire acceptait un baiser alors qu'elle se trouvait sous la « kissing ball » (littéralement la « boule à baisers », boule de gui décorée et accrochée aux portes), elle était promise à un mariage dans l'année, comme pour les Saturnales. Au XIXe siècle on disait « Bonne et sainte année, le paradis à la fin de vos jours », expression modernisée au XXe siècle en « Bonne et heureuse année ».

En Amérique du Nord, on décore à la période de Noël avec des feuilles de Phoradendron flavescens. La tradition veut que deux personnes qui se retrouvent dessous doivent s'embrasser.

Une fête à Morlaix, appelée « guignannée », correspondait à des étrennes le dernier jour de l'an, les riches offrant des présents aux pauvres à leur porte. Cette fête remonte au culte du gui du nouvel an chez les druides

Intérêt médicinal et pharmacopée

Comme des milliers d'espèces de plantes médicinales, utilisées depuis des siècles en médecine populaire ou traditionnelle, le gui pourrait contenir des substances intéressant la médecine et la biochimie. Les feuilles, ou la plante entière, sont utilisées en infusion, teinture, sirop, extrait de fluide, œnolé, extrait visqueux, par voie orale ou parentérale (injectable).

Action cardio-vasculaire et diurétique

Les feuilles, quelquefois la plante entière, ont des propriétés vaso-dilatatrice et antihypertensive par la choline, l'acétylcholine et des saponosides. Il existe aussi une action cardiaque de type digitalique. La voie orale est peu efficace, les effets ne sont constatés que par injection.

Il existe aussi une action diurétique.

Action antispasmodique

Le gui était autrefois utilisé contre les désordres nerveux, pour la régulation des activités glandulaires. et de la digestion. La décoction des branchettes serait capable de diminuer la sensibilité au froid et d'éviter les engelures. Cette dernière propriété serait liée à une pensée mythique (le gui restant vert en saison froide).

Action antitumorale

Selon Delaveau, un mythe s'est créé pour supposer des propriétés antitumorales du gui, à partir de l'observation du développement du gui se développant comme un cancer sur l'arbre parasité.

L'étude chimique du gui a commencé dès le début du XXe siècle et n'est pas terminée. Les feuilles contiennent une protéine stimulante du thymus. D'autres protéines, comme des phytohémagglutinines, pourraient bloquer la multiplication de cellules cancéreuses. Des viscotoxines seraient actives contre des papillomes ou verrues.

Des extraits de gui sont utilisés comme traitement adjuvant de certains cancers traités par chimiothérapie, en médecine anthroposophique . Il s'agit de la préparation Iscador® ou Viscum Album, proposée en 1921 par l'Association médicale anthroposophique. Pour le fondateur de l'anthroposophie, Rudolf Steiner, le gui est une plante qui se situe « entre les forces de pesanteur et de lévité, et qui s'oppose aux forces éthériques, donc à la prolifération ». Par la suite, les médecins anthroposophes expliquent l'action du gui par une action cytostatique et stimulante de l'immunité

L'Iscador est composé d'extraits de gui fermenté, cueilli et préparé selon un cérémonial particulier. Il existe plusieurs types d'Iscador, selon l'arbre, et selon une combinaison métallique. Les cures sont de quatorze jours, le matin, par injections sous-cutanées. Dans les années 1980, deux millions d'ampoules auraient été vendues chaque année dans le monde, principalement en Suisse, en Allemagne et en Belgique. ll n'existe pas à l'heure actuelle d'étude scientifique reconnue prouvant l'efficacité de l'Iscador dans le traitement du cancer Les études en laboratoire sont contradictoires. Une étude allemande de médecine anthoposophique affirme son efficacité . Les études sur les malades sont nombreuses mais peu convaincantes : « The National Cancer Institute has concluded: "Reports of improved survival and/or quality of life have been common, but nearly all of the studies had major weaknesses that raise doubts about the reliability of the findings  » . De même la Société suisse d'Oncologie et la Ligue suisse contre le cancer déconseillent l'emploi de l'Iscardor dans le traitement des cancers.

Référence Wikipédia

 

Détail
Nom commun: Gui
Nom scientifique: Viscum album
Forme: Coupé
Format: 500 gr
Partie: Herbe

Écrire un commentaire

N.B. : Le HTML n'est pas pris en charge!
    Mauvais           Bon

Gui

  • Modèle: HEV262-5 Herbe coupé (500 gr)
  • Disponibilité: En stock
  • 13,13$