• Ortie

Grande ortie

La grande ortie (Urtica dioica L.) encore appelée ortie dioïque ou ortie commune, est une ortie d'origine eurasiatique qui est aujourd'hui présente dans le monde entier. C'est une plante herbacée, vivace, de la famille des Urticaceae et du genre Urtica. Détestée en raison des brûlures qu'elle provoque, privée des charmes de la couleur et du parfum, cette mal-aimée n'est pourtant pas dénuée d'intérêts. Outre ses usages alimentaires, agricoles, industriels et médicinaux, cette plante aux fleurs unisexuées, portées soit par des pieds différents (diécie), soit par le même pied (monoécie très rare), offre aux chercheurs une occasion unique pour comprendre les mécanismes génétiques de la séparation sexuelle des plantes.

Histoire

Jadis, Urtica dioica était considéré comme une plante magique hypocrite associée à la magie.

Cette herbe banale est une plante médicinale puissante. Elle est reminéralisante, hémostatique, dépurative, galactogène, diurétique...

Elle était également considérée comme une plante magique, qui permettait de détourner un sort ou de le retourner à son envoyeur lorsqu'elle était portée sur soi.

Description

C'est une plante vivace herbacée de 60 à 150 cm de hauteur, formant des colonies grâce à ses longs rhizomes. Tous ses organes sont recouverts de deux types de poils : de longs poils urticants et de petits poils souples. Ses tiges sont dressées et non ramifiées.

Les feuilles vert foncé, opposées, ovales à lancéolées, sont en général deux fois plus longues que larges. Elles sont bordées de fortes dents triangulaires. Les cellules épidermiques renferment des corpuscules calcifiés appelés cystolithes. La forme plus ou moins allongée des cystolithes est un caractère dérivé propre aux Urticacées.

Les fleurs sont unisexuées, minuscules et réunies en grappes, mâles et femelles sur des pieds différents (pour la forme dioïque. Les grappes femelles sont tombantes, les grappes mâles dressées. La fleur femelle est formée de 4 tépales dont deux beaucoup plus gros enveloppant un ovaire uniloculaire et deux petits extérieurs. La fleur mâle comporte 4 tépales et 4 étamines, recourbées dans le bouton et se redressant de manière élastique à l'anthèse, en projetant au loin un petit nuage de pollen. La pollinisation est anémophile.

Le fruit est un akène ovoïde, qui reste enveloppé dans les deux gros tépales accrescents.

Aires de répartition

  • Originaire d’Eurasie, elle s’est répandue dans presque toutes les régions tempérées du monde. Elle est plus commune en Europe du Nord qu’en Europe du Sud ou en Afrique du nord, aux climats trop secs. Largement distribuée en Amérique du Nord, elle est toutefois moins abondante qu’en Europe du Nord.
  • La grande ortie est très commune partout en France (Corse comprise).
  • Elle affectionne les friches rudéralisées, les prairies, les décombres et les abords des habitations.
    C'est une plante bioindicatrice des sols basiques, riches en azote, phosphore et potassium. Elle signale un excès de matières organiques ou une pollution des sols par les oxydes ferriques. Mais on ne la trouve généralement pas dans les cultures car elle ne supporte pas le travail du sol (à la différence de l'ortie brûlante une adventice des cultures maraîchères).

La plante utilise la reproduction sexuée pour conquérir de nouveaux sites de colonisation. Puis une fois implantée dans un lieu grâce à une graine, elle développe rapidement des stolons en surface et des rhizomes en profondeur pour s’étaler alentour et former une population clonale, unisexuée et très compacte. D’après une étude de Glawe[5], chaque pied d'origine de grande ortie donne en moyenne, par multiplication végétative, une vingtaine de « rejetons » (appelés ramets). Certains clones, formés d’un seul génotype, peuvent s’étendre sur plusieurs mètres carrés. On peut trouver en un endroit, une population avec une forte domination de pieds femelles et en un autre endroit, une majorité de pieds mâles. Mais en moyenne, sur 26 populations d’orties communes étudiées, représentant plus de 14 000 pieds, Glawe a trouvé 47 % de pieds femelles, 45 % de mâles, 2 % de pieds monoïques (portant des fleurs des deux sexes) et 6 % sans fleurs.

Espèce-hôte

L'ortie est un véritable foyer pour la « faune utile », notamment de nombreuses espèces de papillons, de coléoptères (comme le charançon de l'ortie) et de punaises.

En Europe de l'Ouest, l'ortie est la plante-hôte obligatoire d'une trentaine d'insectes dont des papillons diurnes (pollinisateurs importants, souvent en voie de régression) tels que le Paon du jour (Inachis io), le Vulcain ou Amiral (Vanessa atalanta), la Carte géographique (Araschnia levana), la Petite tortue (Aglais urticae). L'ortie est aussi l'hôte de papillons de nuit tels que la Pyrale de l'ortie (Eurrhypara hortulata).

Elle accueille aussi facultativement la Belle-Dame ou Vanesse du chardon (Vanessa cardui), qui comme son nom l'indique pond aussi sur les chardons et le Robert-le-diable ou Gamma (Polygonia c-album), qui pond parfois aussi sur le houblon.

Ces lépidoptères et autres insectes (le puceron de l'ortie, l'apion de l’ortie, etc.) ou encore le spectaculaire crache-sang (Timarcha tenebricosa) contribuent au contrôle des populations d'ortie alors que divers ichneumonidés contrôlent les insectes herbivores qui consomment les orties en les parasitant, eux-mêmes étant consommés par des oiseaux, reptiles, amphibiens ou mammifères insectivores.

Constituants

  • Les feuilles de la grande ortie sont très riches en protéines. Elles contiennent aussi :
  • Les racines de la grande ortie renferment des polysaccharides, une lectine, de nombreux composés phénoliques (acides-phénols, scopolétol, aldéhydes et alcools phénylpropaniques et homovanillique), des lignanes. On note aussi la présence de stérols comme le sitostérol.
  • L’action urticante est due au liquide contenu dans la base des poils. Il comprend de l'acide formique, de l’histamine, de l’acétylcholine, de la sérotonine et des leucotriènes
  • Utilisations

    Usages alimentaires

  • Les feuilles sont comestibles : jeunes elles peuvent être mangées crues (hachées en salade) ou en légumes, dans des gratins, des quiches ou dans la potée aux orties ou en soupe, mais elles sont surtout consommées cuites (à l'instar des épinards). Moins connues, il existe aussi une recette d'escargots aux orties et de la bière d'ortie. Autrefois considérée comme un « plat de pauvre », l'ortie est dans la plupart des recettes associée aux pommes de terre.

    Que les gourmets se rassurent, une fois sèche, hachée ou cuite, l’ortie perd son pouvoir urticant. Il est préférable toutefois de ne consommer que les jeunes plantes, car après floraison les feuilles contiennent d’abondantes concrétions minérales, les cystolithes, qui peuvent irriter les voies urinaires.

    Les feuilles d'orties contiennent des protéines foliaires en bonne quantité (7,37 g pour 100 g de feuilles), une grande quantité de fer (4,1 mg pour 100 g, plus que la viande) et du zinc.

    L'ortie est cultivée à des fins alimentaires pour ensuite être vendue dans les magasins d'alimentation bio sous des présentations pratiques.

     

    Usages médicinaux

    Bref historique des utilisations médicinales de l’ortie
    En occident, depuis l’antiquité, l’ortie est considérée comme un hémostatique puissant. En Grèce, Dioscoride (Ier siècle) prescrivait l’utilisation de feuilles fraiches pour les métrorragies, les blessures infectées et l’application de son jus pour les saignements de nez. Au XVIIIe siècle, Chonel la considérait comme « l’un des plus assurés remèdes pour le crachement de sang, et pour les hémorragies ». Elle était reconnue pour ses propriétés astringentes, antidiarrhéiques, antidiabétiques et dépuratives. Elle fut inscrite au Codex de la Pharmacopée française en 1818. Jusqu’au XIXe siècle, on considérait que les flagellations du corps avec une botte d’ortie étaient un moyen efficace de lutter contre les douleurs rhumatismales.
    En Inde, la médecine ayurvédique fait entrer l'ortie dans les régimes alimentaires appropriés au type Kapha (individus calmes, de forte corpulence devant privilégier les substances chaudes, âcres et piquantes).
    Racine d'ortie
    La racine d’ortie est réputée bénéfique sur l'hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) sans que les substances actives n’aient été formellement identifiées. Pour Jean Bruneton : « En l’absence d’études cliniques incontestables, la racine d’ortie est, en France et par voie orale (Note Expl., 1998), traditionnellement utilisée comme adjuvant dans les troubles de la miction d’origine prostatique et pour favoriser l’élimination rénale de l’eau. Pour la Commission E allemande, la racine d’ortie augmente le volume et le débit urinaire, elle réduit le résidu post-mictionnel. Elle est donc utilisée dans les difficultés urinaires liées aux stades I et II de l’hypertrophie prostatique bénigne.
    Feuilles d'ortie
    Les feuilles d’ortie sont réputées anti-asthéniques et anti-anémiques. Pour Jean Bruneton : « En France, il est possible pour les phytomédicaments à base de feuilles d’ortie dioïque de revendiquer, par voie orale aussi bien qu’en usage local, les indications suivantes (Notes Expl., 1998) : traditionnellement utilisé dans les états séborrhéiques de la peau, traditionnellement utilisé dans le traitement symptomatique des manifestations articulaires douloureuses mineures. ».
    On trouve en vente des lotions capillaires et des shampoings pour le traitement de la chute des cheveux, des cheveux gras et des pellicules.
    L’Allemagne a une longue tradition d’utilisation des tiges feuillées d’ortie dans le traitement adjuvant des douleurs rhumatismales. Des études indiquent que des extraits de feuilles peuvent réduire ex-vivo in-vitro le TNF-α et l'interleukine-1 β, des cytokines impliquées dans les réactions inflammatoires. Par contre, une étude clinique portant sur l’utilisation de piqûres d’ortie pour les douleurs chroniques du genou s’est révélée négative.

    Références Wikipédia


Détail
Nom commun: Ortie
Nom scientifique: Urtica dioica
Forme: Poudre
Format: 125 gr
Partie: Racines

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Ortie

  • Modèle: HEP349-1 Racine poudre (125 gr)
  • Disponibilité: En stock
  • 5,77$