• Huile d'aloe vera

Aloe vera

L'Aloe vera ou aloès des Barbades est une espèce d'aloès (genre Aloe) d'origine incertaine mais cultivée de longue date en région méditerranéenne, Afrique du Nord, aux îles Canaries et au Cap-Vert. Connu depuis l'Antiquité mais surtout utilisé depuis le Ier siècle, l’Aloe vera a été adopté dans les médecines traditionnelles de nombreuses régions chaudes du monde, d'Europe, du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord d'abord, puis d'Inde, de Chine et d'Asie essentiellement après le Xe siècle et d'Amérique après le XVIIe siècle. Actuellement, le gel d'aloès rentre principalement dans la composition de cosmétiques ou de boissons.

À La Réunion, Aloe vera est appelé aloès amer ou mazambron, aux Antilles françaises, alwè ou lalwè en créole.

Origine

L'origine des Aloe vera est obscure en raison de la longue histoire de sa culture remontant à l'Antiquité et de l'absence de population sauvage.

Pour les auteurs de Flora of China, Aloe vera est étroitement apparentée à l'espèce Aloe indica Royle, croissant au nord de l'Inde, au Népal et en Thaïlande. Elle en diffère essentiellement par la couleur des fleurs, jaune pâle chez A. vera et rouge chez A. indica. La couleur des fleurs étant variable chez les Aloe, les auteurs en concluent que A. vera et A. indica sont conspécifiques. Par contre, pour Leonard Newton, « l'origine exacte de A. vera est incertaine, mais il est vraisemblable que ce soit la Péninsule Arabique, qui est aussi l'aire d'origine de l'espèce très proche et peut-être conspécifique, Aloe officinalis Forssk. ».

Description

L’Aloe vera est une plante succulente, aux feuilles persistantes, aux racines peu profondes, poussant en touffes et même en colonies, en raison de son aptitude à produire des drageons. La tige à base ligneuse, est courte (au plus 50 cm de haut) et porte à l'extrémité des feuilles alternes, enchâssées les unes dans les autres, distiques (particulièrement pour les jeunes plants) puis en vieillissant en rosette.

La feuille succulente et sessile est érigée, vert pâle à glauque (parfois tachetée de blanc), de forme linéaire-lancéolée, se rétrécissant régulièrement de la base à l'apex, relativement longue (jusqu'à 10 × 80 cm, mais plus courte en Asie, 4-5(-7) x 15-35(-50) cm (on remarquera la grande largeur, de 5 à 10 cm, des feuilles à leur base). La marge est dentée-épineuse, avec des épines souples pâles, écartées de 1−1,5 cm.

L'inflorescence terminale est un racème cylindrique, érigé, en général non ramifié, de 100–150 cm de haut. L'axe (ou rachis) porte des écailles parcourues par 3 veines pourpres proéminentes confluentes à l'extrémité. La fleur est construite sur le plan trimère typique des Asparagales et Liliales (monocotylées pétaloïdes) :
- 6 tépales pétaloïdes, connées (soudées) de la base jusqu'à mi-longueur, aux lobes linéaires à oblongues-lancéolés, de couleur jaune pâle (parfois maculé de rouge), de 2,5 cm de long
- 6 étamines légèrement exsertes
- 1 style exserte.
La floraison a lieu en hiver et au printemps.

Le fruit est une capsule.

Histoire de ses usages

 

L’Aloe vera est une plante vivace connue depuis l'Antiquité en Mésopotamie, dans l'Égypte antique et dans la Grèce antique.

En Égypte, le plus ancien document médical, qui est connu sous le nom de papyrus Ebers (aux environs de 1 500 ans avant notre ère) cite l'aloès parmi les plantes médicinales. Cette plante entrait dans différentes formules recommandées contre les vers, les maux de tête, les douleurs à la poitrine, les brûlures, les ulcères et les maladies de peau. Un autre document écrit en grec aux environs du IIIe siècle, à Thèbes (en Égypte), connu sous le nom de papyrus de Leyde, donne un autre emploi de l'aloès. Il mentionne parmi les nombreuses recettes de teintures, une liste de pharmaka stuptika c'est-à-dire de « drogues mordantes » à utiliser pour teindre les laines, comprenant l'urine avec aloès.

Les Grecs de l'Antiquité connaissaient probablement l'aloès bien que les premières mentions dans les textes soient tardives. Suivant le géographe arabe du IIe siècle, Edressi, Aristote aurait incité son élève Alexandre le Grand à installer une colonie ionienne dans l'île de Socotra au large du Yémen, pour avoir accès à l'aloès socotrin très réputé. Au Ier siècle de l'ère chrétienne, le médecin grec Dioscoride donne une description précise de l'aloe (De materia medica, 3, 22) et indique que « il croît en abondance en Inde d'où son jus est exporté. Il pousse aussi en Arabie, Asie et dans certaines régions maritimes et îles, comme Andros. Ce type ne convient pas pour l'extraction du jus mais convient pour fermer les plaies et les blessures en appliquant la plante broyée... ». L'encyclopédiste Pline, contemporain de Dioscoride, donne dans son Histoire naturelle (livre XXVII, V) une description de l'aloès concordante.

Les Hébreux connaissaient deux drogues désignées parfois par le même terme. Le terme grec αλωθ, traduit en général par aloès, désignant un bois aromatique (Bois d'aloès, bois d'aigle, Aquillaria agallocha) est cité plusieurs fois dans la Bible[ (Livre des Nombres, 26, 6 ; Cantique des Cantiques, 4, 12-13-14). Par contre, dans l'Évangile selon Jean (texte grec de la fin du Ier siècle), où il est dit qu'un mélange de myrrhe et l'aloès (σμύρνης καὶ ἀλόης) fut employé pour envelopper le corps du Christ, il est difficile de savoir il s'agissait de l’Aloe ou de l’Aquillaria.

L’Aloe vera n'est pas une plante indigène d'Inde ni de Chine aussi n'est-elle pas mentionnée dans les plus anciennes pharmacopées de ces pays. Ce n'est qu'après le Xe siècle qu'elle devient une plante médicinale commune de la pharmacopée chinoise et le XIIe siècle qu'elle entre véritablement dans la pharmacopée ayurvédique.

En Inde, les traités fondamentaux de médecine ayurvédique (comme Caraka Saṃhitā चरक संहिता...) ne mentionnent pas l'aloès. L'Aloe vera n'est entré dans la médecine ayurvédique qu'au XIIe siècle (C.P. Khare, 2004). Depuis cette époque, l'aloès est connu dans la médecine ayurvédique sous les noms sanskrit de kumāri कुमारी, de grihkanyā, de kanyā etc. mais il faut savoir que le terme de kumari (vierge) s'applique à diverses autres plantes comme Clitoria ternata. Les propriétés médicinales de la plante sont mentionnées dans des textes comme Sharngadhar samhita (XIIIe siècle) ou Bhava Prakasha, un classique mineur de l'ayurveda du XVe – XVIe siècle. Suivant ce dernier texte, l’Aloe vera est une plante purgative, rafraîchissante et amère. Elle est prescrite dans les maladies du foie, de la rate, les tumeurs internes, la toux persistante, ainsi que les maladies de peau. Le Raja Nighantu et les textes du XVIIe siècle incluent les concentrés secs de la plante dans les formulations abortives, emménagogues et anthelminthiques.

En Chine, contrairement à ce qu'on trouve très souvent sur internet, dans les articles ou les thèses[21] de pharmacie, l’aloès n'est pas mentionné dans le Shennong bencao jing, le plus ancien ouvrage chinois de matière médicale (aux alentours du début de notre ère). Ce n'est qu'au VIIIe siècle, que l'aloès aurait été importé par voie maritime dans la province de Canton d'où il se serait dispersé ensuite dans la Chine. Les premières mentions textuelles de l'aloès se trouvent dans le Yaoxinglun 药性论 et dans le Bencao Shiyi 本草拾遗 (Supplément aux Herbes médicinales, de Chen Cangqi 陈藏器 en 739), deux pharmacopées de la dynastie Tang (618-907). L'aloès, actuellement connu sous nom de 芦荟 lúhuì, a reçu de nombreuses autres dénominations merveilleuses, du genre 百龙角 bailongjiao, « corne de dragon blanc », 象胆 xiangdan, « vésicule biliaire d'éléphant », etc (le suc d'aloès chauffé se présente comme une masse noirâtre, très amère). Par son origine mystérieuse, il était paré de propriétés mirifiques et considéré comme une panacée. La Matière médicale de l'époque Kaibao 开宝本草 (973) donne pour la première fois une étude détaillée de ses propriétés : « froid, amer, purge les boyaux, évacue le feu du foie » (dans les termes de la médecine chinoise traditionnelle). À partir de cette époque, l'aloès luhui devint une plante médicinale commune de la pharmacopée chinoise. Dans un ouvrage de référence de pharmacopée Chinoise (université MTC de Shanghai, 2003), l'aloès est indiqué pour « la constipation par excès de chaleur, du feu-cœur et du feu-foie, avec insomnie ; syndrome de prépondérance du feu du foie, avec constipation... ; malnutrition ou accumulation de vers intestinaux... ; eczéma chronique... ».

Les Espagnols et les Hollandais amenèrent l’Aloe vera aux Antilles et en Amérique aux XVIe – XVIIe siècles. La culture de l’Aloe vera se répandit ensuite dans toutes les zones tropicales, subtropicales et tempérées chaudes.

Utilisation cosmétique et dermatologique

 

L’Aloe vera est une plante utilisée en cosmétique depuis l'Antiquité par les tradipraticiens (guérisseurs). Traditionnellement, on pelait la feuille et on appliquait la pulpe directement sur la peau. On attribuait au gel des propriétés cicatrisantes confirmées très partiellement par l'expérimentation animale.

De nos jours, les industries cosmétiques mettent en avant les traitements possibles de l'épiderme avec cette plante :

  • Stimulation de la production de collagène, du moins chez les rats
  • Traitement des brûlures grâce au gel frais de la plante.
  • Cicatrisation : plusieurs études ont montré que le gel frais obtenu à partir de la partie centrale de la feuille diminue le processus inflammatoire et accélère la cicatrisation.
  • Lutte contre le vieillissement cutané.

Suivant l'ouvrage de référence en pharmacognosie de Jean Bruneton, « Quelques essais cliniques comparatifs, souvent de qualité méthodologique très faible, ont évalué l'efficacité de l'aloès dans différentes indications. Ces essais ne fournissent aucune preuve de l'efficacité du gel d'aloès pour prévenir et/ou atténuer les réactions cutanées induites par les radiations chez les patients traités par radiothérapie.Aloe vera

Comparé à un placebo, ce gel n'exerce, à l'encontre des coups de soleil, ni action préventive, ni action curative. L'action du gel sur la cicatrisation reste à démontrer (données contradictoires et essais méthodologiques critiquables). » (2009). Le gel semble posséder des propriétés contre le psoriasis et l'herpès génital, mais cela doit être confirmé. Le gel d'aloès en usage local ne semble pas induire d'effet indésirable sévère.

Le gel d'aloès forme à la surface de la peau une pellicule constituée à 99 % d'eau, avec un pH de 4,5, correspondant à celui de la peau. Il est utilisé comme agent hydratant dans de nombreuses formulations cosmétiques.

Référence Wipédia

 

Détail
Nom commun: Aloe vera
Nom scientifique: Aloe Barbadensis
Partie: Feuilles
Origine: Etats-Unis
Usage: L’huile d'aloe vera (extrait): Peut être utilisée dans la plupart des produits à base de pétrole où utilisé dans la phase huileuse des formulations pour cosmétiques, produits de toilette où préparations pharmaceutiques.

Utilisations: Baumes à lèvres et rouges à lèvres, pommades, soins solaires et après-soleil, lotions pour les mains et le corps, revitalisants capillaires, hydratants pour le visage, le rasage, produits épilatoires, huiles de bain, et onguents, préparations analgésiques topiques.

Pourcentage d'utilisation: Si vous utilisez Aloe Vera extrait d'huile dans une formulation à 1% où moin le produit sera vraiment sans importance. Toutefois, si vous voulez que le produit ais un meilleur rendement en raison de la présence de l'extrait d'huile d'Aloe Vera, essayez d'utiliser 5% où plus.

Entreposage: Conserver à où légèrement inférieure à la température ambiante, à l'abri de la lumière.

INCI: Glycine Soja (Soybean) Oil (et) Extrait de feuille d'aloès. valeur SAP: 185-200.

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